samedi 25 octobre 2014

Montanou, un village dans la ville

Semaine de l'égalité 2014 à l'initiative d'Amare, association partenaire dans le 100 % Collectif.


Consultez le programme de cette semaine de mobilisation du samedi 25 au vendredi 31 octobre, dans le "Journal de la Semaine – 2014,Village de l'égalité".

lundi 20 octobre 2014

Conclusion d'Alain Jacubowicz sur les Universités de la Licra dans le Huffington Post

Nous voici de retour des Universités d’Automne du Havre. La meilleure façon de résumer les 3 jours de tables rondes et ateliers, c’est de vous montrer l’article de notre président, Alain Jacubowicz, paru dans le Huffington Post.



Président de la Licra

Pour l'amour de la France
Publication: 24/10/2014 10h34 CEST Mis à jour: 24/10/2014 10h47 CEST

Du 17 au 19 octobre 2014, la Licra a tenu ses Universités au Havre, sur le thème de la lutte contre les communautarismes. Une semaine plus tôt, Eric Zemmour lançait en librairie son essai à la gloire d'une France nostalgique, tournée vers le passé. Quelques jours plus tard, Dieudonné M'bala M'bala et Alain Bonnet, dit Soral, s'organisaient en parti politique, faisant de la haine antisémite le ferment d'une "réconciliation nationale" crépusculaire. Face à ces tenants de "l'anti-France", les travaux des Universités de la Licra ont permis de dégager quatre constats et un besoin urgent de réponse à la mesure de ce que la situation exige.

Les quatre constats :
1- Le communautarisme n'est pas une fatalité. Dans un sondage OpinionWay rendu public à la veille des Universités de la Licra, il apparaît que 92% des Français plébiscitent les valeurs républicaines et 82% disent n'appartenir à aucune autre communauté que la communauté nationale. Sans sous-estimer les dangers du communautarisme, ce sondage montre que les Français sont attachés à ce qui les rassemblent, et que la France n'est pas cette République balkanisée, au bord de l'éclatement, que les oiseaux de mauvais augure de l'ère du "buzz" médiatique aiment à brandir sur les plateaux de télévision.
2- Le sentiment du "deux poids, deux mesures" alimente les tensions entre les communautés en aiguisant la concurrence mémorielle. Pour combattre ce fléau qui gangrène le débat public, il est nécessaire de sortir du piège de la revendication identitaire et de passer de la "mémoire révérence" à la "mémoire référence". Les génocides n'appartiennent pas à telle ou telle communauté. Leurs spécificités, qui doivent être soulignées, n'induisent ni concurrence ni hiérarchie. Leur fardeau doit être porté par l'humanité tout entière.
3- Les associations antiracistes universalistes ont du mal à se faire entendre. La société française a perdu sa capacité à s'indigner. Pour preuve, "l'annus horribilis" 2013-2014, qui a vu se succéder les insultes racistes qu'on croyait d'un autre temps à l'égard d'une Ministre, les incitations à la haine antisémite proférées devant des salles de spectacle combles, et les manifestations haineuses en plein Paris où l'on a crié "Juif la France n'est pas à toi", sans grande réaction de la part du corps social. Au lendemain de la profanation du cimetière de Carpentras un million de Français, de toutes religions, de toutes origines, de toutes familles politiques sont spontanément descendus dans la rue. Combien étaient-ils après les assassinats sauvages de Mohamed Merah?
4- Le racisme l'antisémitisme connaissent dans notre pays une croissance exponentielle: +91% d'actes antisémites sur les sept premiers mois de l'année 2014 (Ministère de l'Intérieur, 2014), 35% des Français se disent racistes (CNCDH, 2014), 59% des Français pensent que le racisme a augmenté lors des trente dernières années (OpinionWay/Licra, 2013).
Pour un Grenelle de la Fraternité
Le gouvernement allemand, confronté aux mêmes constats, vient de débloquer 30 millions d'euros pour un projet de cinq ans visant à lutter contre le racisme et l'antisémitisme. Qu'attend-on en France? Il n'est plus possible de nous contenter de grandes et belles déclarations. On ne rétablira pas le lien social sans s'en donner les moyens. Si le combat pour l'emploi est une priorité, celui pour le "vivre ensemble" en est l'une des conditions. Tout le monde doit y contribuer, du sommet de l'Etat aux élus locaux, du monde du travail aux associations, de l'école aux terrains de sport.
A cette fin, la Licra a lancé l'idée d'un Grenelle de la Fraternité. Lors de ses Universités, le Défenseur des droits Jacques Toubon a dit son soutien à ce projet. Il est temps de poser les vrais problèmes, sans candeur ni langue de bois, et d'arrêter un plan quinquennal avec des objectifs clairs et les moyens nécessaires pour les atteindre. Avant qu'il ne soit trop tard. Pour que la France de nos enfants ne soit pas celle que leur prédisent ceux qui n'aiment pas la France.


Le Huffington Post

dimanche 19 octobre 2014

Brèves et photos des Universités d'Automne de la licra au Havre

Samedi 18 octobre
Atelier : La laïcité est-elle un rempart contre les communautarismes ?
Chems-Eddine Hafiz (avocat et vice-président du Conseil français du culte musulman) :
"L'islam est diverse avec des hommes et des femmes qui vivent en France dans une situation compliquée." Pour lui, "il n'y a pas d'islam modéré."
"Un des fondements de l'islam : aller vers l'Homme. Dieu a créé des communautés pour qu'ils apprennent à se connaître, aller les uns vers les autres."
"Le prophète dit : la loi du pays est la loi."
Jacqueline Costa-Lascoux (directrice de recherche au CNRS, sociologue de l'immigration et de la laïcité) :
"Ce sont les communautés qui posent problème mais pas le communautarisme (système politique pour gérer une situation). La laïcité permet d'appartenir à plusieurs communautés et d'en changer. Elle permet de lutter contre l'ignorance, lutter contre les préjugés, accèder à l'éducation..."

Atelier n°2 avec Jacqueline Costa-Lascoux, Chems-Eddine Hafiz, Bernard Kanovitch et Annette Bloch.

Table ronde : Concurrence des mémoires, sentiment du "deux poids, deux mesures"
Yamina Thabet (étudiante en médecine, présidente de l'Association Tunisienne de Soutien des Minorités qu'elle a fondé en 2011) :
"On ne parle pas "trop" des génocides juif ou rwandais, mais pas assez des autres."
"On ne peut pas comparer des génocides : un mort est déjà un mort de trop !"
Rokhaya Diallo (éditorialiste et essayiste) :
"Tous les Noirs ne sont pas descendants d'esclaves... parfois descendants de marchands d'esclaves."
"Il faut parler de l'esclavage pour que les Noirs connaissent mieux leur histoire et se sentent mieux compris."
Yves Ternon (membre du conseil scientifique du mémorial de la Shoah et président du Comité scientifique international pour l'étude du génocide arménien) :
"Les nazis sont les plus grands criminels jusqu'à nos jours !"

Rokaya Diallo et Yamina Thabet
Table ronde : Quelles limites aux revendications identitaires dans un cadre républicain et universaliste ?
Louis-Georges Tin (maître de conférences à l'université d'Orléans et Président du Conseil représentatif des associations noires de France) :
"Tyrannie de l'assimilation (vous devez être comme moi) et de l'inverse (vous n'êtes pas comme moi)".
"Après l'abolition de l'esclavage, il y a encore eu un siècle de "travail forcé" (encore plus d'indigènes que pendant l'esclavage !) jusqu'aux indépendances".
"S on reconnait les identités différentes, on n'a pas besoin d'hystériser son identité ! Par exemple, porter la burka."
Chems-Eddine Hafiz (avocat et vice-président du Conseil français du culte musulman) :
"La religion doit s'exprimer dans la sphère privée".
"Le musulman cherche à prendre sa place sans déborder sur les autres mais subit le regard des autres ! Par exemple, quand il bâtit un lieu de culte, tout de suite la société pense au danger : il va changer la société !".
"Les pays arabo-musulmans sont les premiers à subir les effets de la religion."
"Il ne faut pas tomber dans les excès. par exemple, quand une musulmane va se faire soigner, elle ne doit pas exiger de l'être par une femme !"
Jacqueline Costa-Lascoux (directrice de recherche au CNRS, sociologue de l'immigration et de la laïcité) :
"Attention à la déshumanisation c'est-à-dire être étiqueté par sa religion ou son appartenance ethnique... donc on nie la possibilité d'être citoyen."
"Il n'y a pas de modèle mais une règle des Droits de l'Homme."

Dimanche 19 octobre
Rencontre-débat sur le thème : "Droits des minorités et universalisme républicain".

 Yvan Levaï, Bernard-Henri Lévy et Jacques Toubon, Défenseur des Droits. 
Jacques Toubon évoque "la Marche à l'Egalité". 
Bernard-Henri Levy, à propos de Calais, rappelle l'origine du mot "Europe" en évoquant la déesse Europa juchée sur le dos du taureau Zeus qui arrive par le même chemin que les immigrants (elle, en Crète et eux à Lampedusa... et Calais). Pour lui, accueillir est le fondement même de l'Europe ! Sinon, ce mot n'a plus de sens...
Discours de clôture d'Alain Jacubowicz
En conclusion, Alain Jacubowicz parle du nouveau combat de la Licra : l'ouverture d'un "Grenelle de la Fraternité". Voir son article dans Libération du 25/09/2014.


samedi 11 octobre 2014

Bureau élargi

Notre petit groupe de membres actifs s'étoffe avec la présence de nouveaux adhérents qui s'engagent à nos côtés et nous en sommes très heureux.

A l'ordre du jour :
- qui fait quoi ? 
- notre présence de plus en plus régulière sur la toile avec notre blog, Facebook et twitter ;
- projet d'intervention dans les écoles primaires ;
- la Licra Agen 47 sur les ondes avec la proposition de la radio Espoir FM ;
- et surtout notre prochain anniversaire... La Licra Agen 47 a bientôt 5 ans et pourra désormais se porter partie civile. Quelques idées ont vu le jour pour fêter dignement cet événement ! A concrétiser...

vendredi 10 octobre 2014

Conférence/débat à Agen "La laicité aujourd'hui à la lumière du fait tolédan"

 CONFÉRENCE-DÉBAT

LA LAÏCITÉ AUJOURD‘HUI À LA LUMIÈRE DU FAIT TOLÉDAN


Organisée par le Comité de Jumelage Agen /Tolède, la Ligue de l’enseignement (FOL) et la Ville d’Agen

AVEC L’INTERVENTION DE :
˜ M. Joseph Perez, professeur émérite de civilisation de l’Espagne à l’université Bordeaux III et ancien Directeur de la Casa de Velasquez à Madrid
˜ Jean-Michel Ducomte, avocat et maître de conférence spécialiste de la laïcité, Président de la Ligue de l’Enseignement

5 témoignages des communautés chrétienne, judaïque, islamique, des mouvements philosophiques et de la libre pensée


Vendredi 10 octobre 2014 • 20h • Université du Pin • Agen